Le Comité monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé mardi dans un communiqué lu sur les antennes des Radio Malabo captée à Libreville, la révision à la baisse de la croissance économique dans la zone de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC),
La croissance économique de la CEMAC qui était initialement prévue à 5,2 % en 2013, est à présent projetée à 3,2%.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est composée essentiellement de 6 pays ( dont 5 sont producteurs du pétrole) notamment du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République Centrafricaine (RCA) et du Tchad.
Selon le Comité monétaire, « cette situation, serait révélatrice d’un ralentissement prévisible de l’activité économique dans cette sous-région. Nous ne sommes pas en récession mais les performances sont moins importantes qu’en 2012. La Cemac vit dans un environnement international et lorsque nos partenaires enregistrent un certain ralentissement de la croissance, la demande de ces pays diminue. A cela, il faut ajouter la baisse de la production pétrolière sur laquelle repose la croissance de 5 États sur les 6 de la sous-région », a déclaré à la radio le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.
Il a également expliqué que « compte tenu de la baisse de la production pétrolière au sein des pays pétroliers de la CEMAC, la croissance sous-régionale resterait entretenue par le secteur non pétrolier, précisément l’agriculture, les industries manufacturières et le secteur tertiaire».
Toujours, selon ce comité, les perspectives annoncent une accélération qui pourra s’établir à 6% en moyenne entre 2014 et 2016.
S’agissant particulièrement du Gabon, le taux de chômage reste élevé malgré une croissance économique soutenue, largement basée sur le pétrole au cours de ces 40 dernières années, selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la croissance et l’emploi présenté le 12 juin 2013 à Libreville.
S’appuyant sur la première enquête nationale sur l’emploi et le chômage de 2010, la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Mme Zouera Youssoufou, avait affirmé que « le taux général de chômage est de 16 % au Gabon – soit 150.000 chômeurs – et le double chez les jeunes avec un peu plus de 30% ». Selon la Banque mondiale, « alors que l’économie gabonaise a enregistré une croissance de long terme globalement positive au cours des quatre dernières décennies, son impact sur l’emploi a été faible ».
D’après les chiffres du Fonds Monétaire International, la croissance devrait s’élever à 6% cette année, après 3,3% en 2012 et 5,6% en 2011. Le rapport de la Banque Mondiale pointe du doigt l’industrie pétrolière, principal moteur de la croissance gabonaise, « très peu intensive en main d’œuvre » et peu créatrice d’emplois.