Déjà mis en accusation pour plusieurs crimes économiques et financiers et placé sous contrôle judiciaire, l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz doit faire face aussi à une plainte en diffamation. Remontés par les propos de l’ancien raïs qui les accuse de corruption, des parlementaires viennent en effet d’introduire une plainte en diffamation par l’entremise de leurs avocats, en l’occurrence maîtres Mohammadi Baba, Mohamed Ould Ely et Diagana Ibrahima.
Au cours d’une conférence de presse organisée le 28 avril 2021, Mohamed Ould Abdel Aziz avait laissé entendre que les députés ont souscrit à l’enquête parlementaire sur sa gouvernance qui couvre la période 2008-2019, car ils avaient été soudoyés à hauteur de 300 millions d’ouguiyas, soit 828 mille USD.
Selon la presse locale, la résidence de l’ex-président sise à Bénichab (60 km au nord de Nouakchott) a été – ce mardi 4 mai – le théâtre d’une descente du pôle d’enquête sur les présumés crimes économiques et financiers qui auraient été perpétrés sous le magistère de l’ex-président.
Les déboires de l’ex-président ont commencé lorsqu’il est revenu au pays, après un séjour à l’étranger, afin de jouer un rôle politique de premier plan via le parti UPR (Union pour la République) dont il est le fondateur.