En situation stable depuis le cessez-le-feu de 1991, le conflit du Sahara qui oppose le Maroc et le front Polisario, reliquat de la guerre froide, voit un accord politique s’éloigner.
La multiplication des ouvertures de consulats africains à Laâyoune et Dakhla, la différence de niveau de vie entre la partie marocaine (90% du territoire) et les camps de réfugiés de Tindouf, où les habitants sont “séquestrés” selon la terminologie marocaine, ajoutés aux revers diplomatiques continus, éloignent le conflit de la solution de l’autodétermination un temps envisagé au profit de la négociation. Le dégel timide mais réel entre l’Algérie qui soutient le Front Polisario et le Maroc permet-il de miser grandement sur ce scénario de la troisième voie ?
C’est le sentiment général qui se dégage à la lecture du dernier rapport de l’ONU sur cette bande de sable en bordure de l’Atlantique. La mission de l’ONU (MINURSO) qui veille sur le cessez-le-feu entre les parties Est et Ouest du mur de sable a bénéficié d’un crédit de 57,5 millions de dollars ouvert par les Nations unies pour le financement de la mission entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021.
Au 20 août 2020, les contributions mises en recouvrement non acquittées au Compte spécial de la MINURSO s’élevaient à 56,6 millions de dollars. À cette date, le montant total des contributions non acquittées pour l’ensemble des opérations de maintien de la paix était de 5 247,7 millions de dollars.
Le remboursement au titre des dépenses afférentes aux contingents, au matériel appartenant aux contingents et au soutien logistique autonome a été effectué pour la période allant jusqu’au 30 septembre 2019, conformément au calendrier des versements trimestriels.