Carlos Ghosn avait eu ses lettres de noblesse en conduisant de main de maître la fusion entre Renaut et Nissan. Mais le cost-killer des années 2000 a vu sa réputation fondre en quelques heures, lundi, suite à l’annonce par la partie japonaise de «fautes graves» mises en évidence par une enquête interne.
Le PDG de Renault, président de Nissan et Mitsubishi et PDG de l’alliance réunissant les trois constructeurs, n’aurait pas déclaré la totalité de ses revenus aux autorités boursières japonaises et aurait utilisé des actifs de la société à des fins personnelles.
Selon les procureurs du parquet de Tokyo, Carlos Ghosn a conspiré pour sous-estimer sa rémunération pendant cinq ans à compter de l’exercice fiscal 2010, c’est-à-dire déclarer environ la moitié de la somme réelle qui était de 9,998 milliards de yens (77,76 millions d’euros).
Le dirigeant est actuellement en garde à vue au Japon où le parquet de Tokyo le soupçonne de malversations.
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, et son homologue japonais, Hiroshige Seko, ont réaffirmé mardi « l’important soutien des gouvernements français et japonais à l’alliance entre Renault et Nissan » dans un communiqué commun faisant suite à un entretien téléphonique entre les deux responsables.
Les deux ministres ont également réaffirmé « leur souhait partagé de maintenir cette coopération gagnante ».
Plus tôt mardi, Bruno Le Maire avait exhorté le constructeur automobile à adopter une gouvernance intérimaire.