La Banque mondiale va décaisser une enveloppe de 7,5 milliards FCFA (15 millions de dollars) pour des investissements en vue de préserver la forêt ivoirienne. Ce financement octroyé via l’Association internationale de développement (IDA), au travers du Fonds climatique d’investissement stratégique, vient en soutient à la Politique nationale d’investissement forestier.
Dans le détail, les ressources vont contribuer à la gestion durable des forêts classées et à une surveillance accrue du parc national de Taï, une forêt primaire de 5 300 km2 au sud-ouest du pays, classée au patrimoine mondial depuis 1982.
L’idée est « de préserver et accroître » le patrimoine forestier ivoirien en y associant les communautés qui y sont tributaires à travers des mécanismes incitatifs générant d’autres formes de revenus autres que l’exploitation de ces zones.
« Il s’agit du premier programme destiné à piloter la mise en œuvre de la politique forestière nationale, lancée en 2017, avec pour objectif une agriculture sans déboisement à l’horizon 2020 » explique Pierre Laporte, le représentant résidant de la Banque mondiale à Abidjan.
L’on estime que la Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier depuis 1960 et ne dispose que d’environ 2 millions d’ha de forêt. Et dans un pays agricole – qui tend à accroître ses surfaces cultivées – exposé au changement climatique, c’est tout une économie risque d’être prise à revers si rien n’est fait.