La banque panafricaine Ecobank tient aujourd’hui ses assemblées générales dans les terres qui l’ont vu naître. Le siège imposant de Lomé, théâtre de ces 28 èmes AG, voit affluer depuis hier les PCA, les DG et les délégués des 36 filiales pays et des représentants des différents bureaux internationaux.
Le recentrage sur la banque de détail semble être l’un des points saillants de la nouvelle feuille de route de la banque en proie depuis quelques exercices à de sérieux problèmes de rentabilité. Ce qui explique le lancement de la campagne « Allez de l’avant, moving on up » lancée à la veille de ces assemblées.
Prenant la parole à cette occasion, le CEO, Ade Ayeyemi, a d’abord salué la mémoire des pères fondateurs avant de s’attarder sur le sujet du jour: «La vraie banque ne concerne pas seulement les transactions». « Notre mission, dira l’ancien sociétaire de la Citi est de permettre aux personnes de réaliser leurs rêves depuis les savanes du Burkina Faso jusqu’aux rives du Zambèse en Afrique Australe ».
Insistant sur le réseau phénoménal de la banque, qui offre le choix à ses clients, le banquier nigerian a orienté l’auditoire vers la tendance actuelle de l’Afrique, « le mobile et La banque en ligne ou sur le téléphone». Cette campagne qui s’écarte un peu de la ligne institutionnelle dont Ecobank s’est habituée à ce jour est axé sur le client et les valeurs positives délivrées à travers les services à impact réel.
L’un des véritables enjeux de ces AG sera de sonner la mobilisation autour d’un plan de relance combinant à la fois levée de capitaux et mesures salvatrices visant à la fois la satisfaction du top management de la banque, de ses employés, mais aussi d’un actionnariat éclaté où ceux qui crient le plus, les petits porteurs, ont, naturellement, le regard vissé sur le dividende, talon d’Achille d’Ecobank.
Adama Wade, Lomé