La Société ivoirienne de plantations d’hévéas (SIPH) renoue avec la croissance dans un contexte de maintien à la baisse des cours internationaux du caoutchouc naturel. Au troisième trimestre, l’entreprise, filiale du groupe agro-industriel ivoirien SIFCA, a enregistré un relèvement de son chiffre d’affaires de 12,4% (à 58,1 millions d’euros) par rapport à la même période en 2014.
Une hausse qui amorti le recul du chiffre d’affaires observé depuis le début de l’année et qui s’établi à 154,7 millions d’euros (-6,6%) en raison du recul des prix de vente (-11,8%) et malgré une hausse de 6% du tonnage vendu (121,5 mille tonnes)
La SIPH qui a opté pour une hausse de sa production afin de contrecarrer le « bas de cycle accentué et continue » que traverse la filière bénéficie par ailleurs, du recul de l’euro par rapport au dollar. « La tendance baissière constatée l’année dernière s’est accentuée en US dollars, mais a été fortement compensée sur 2015 par la dévaluation de l’Euro. Le cours moyen du caoutchouc au 3ème trimestre 2015 ressort ainsi à 1,21 €/kg contre 1,23 €/kg au 3ème trimestre 2014, soit une baisse de -2%. En dollars en revanche, le cours moyen du 3ème trimestre s’élève à 1,34 $/kg contre 1,63 $/kg au 3ème trimestre 2014 (-17,5%) », note la firme dans son communiqué.
L’entreprise annonce en outre poursuivre son plan de développement pour atteindre son objectif de production de 190 mille tonnes cette année (+20% par rapport à 2014) a, et accorde la priorité à l’augmentation de ses capacités industrielles de sorte « à se tenir prêt lors de la reprise potentielle du marché ».
Maillon faible
Depuis l’amorce de la chute des cours du caoutchouc en 2011, les contre-performances de l’entreprise pèsent lourdement sur les résultats du groupe Sifca. En 2014, le chiffre d’affaires du groupe s’est ainsi écroulé de près de 13% avec un bénéfice net consolidé divisé par quatre, à 9,1 millions d’euros.
Spécialisée dans la production, l’usinage et la commercialisation de caoutchouc naturel à usage industriel, la SIPH, exploite 58 0000 hectares d’hévéas matures répartie sur 4 pays (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Libéria). Le latex traité est issu de l’exploitation des plantations d’hévéas de SIPH et d’achats effectués auprès de planteurs indépendants.