Entre 2000 et 2010, la part des pays développés dans les émissions totales a baissé de 51,8 à 40,9%, pendant que celles des pays en voie de développement montait de 48,2 à 59,1%, selon le Programme de l’ONU pour l’environnement. C’est là un argument brandi par les pays du Nord pour contester la position des pays du Sud qui réclamaient une différenciation à leur profit.
Les pays négociant en vue d’un pacte multilatéral en 2015 pour limiter le réchauffement climatique ont conclu à Lima un accord sur leurs futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a annoncé dimanche matin le ministre péruvien de l’Environnement Manuel Pulgar Vidal.
Surmontant un clivage persistant Nord-Sud, les délégations ont finalisé un texte acceptable par tous qui encadre la forme possible des engagements que les pays prendront en 2015 sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre.
Objectif zéro émission d’ici 2100
Le document final de quatre pages invite les Etats à présenter d’ici fin mars 2015 leurs plans nationaux de lutte contre le réchauffement. Ces engagements seront ensuite compilés d’ici le 1er novembre au plus tard, afin d’évaluer leurs effets combinés pour freiner la hausse des températures.
Le texte de Lima expose une vaste gamme de possibilités en vue de l’accord de Paris prévu fin 2015. L’une d’entre elles serait de viser un objectif zéro d’émissions de C02 à l’horizon 2100, voire plus tôt, via un abandon des combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables.
Limiter la température à 2°C
A plus court terme, une baisse globale des émissions de 40% à 70% est prévue d’ici à 2050: une nécessité absolue pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète.
La conférence de l’ONU sur le climat, qui aurait dû s’achever vendredi, a été prolongée de plus de 30 heures en raison d’un clivage entre pays du Nord et du Sud. Des représentants d’environ 190 pays y participaient, dont la Suisse.