Par Aïda Lo
C’est parti pour une nouvelle phase de développement pour la Compagnie minière de Touissit (CMT). La compagnie, a annoncé cette semaine, avoir contracté un prêt à long terme à hauteur de 28 millions d’euros auprès de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). Les fonds seront investis sur le site de Tighza dans la région de Beni Mellal-Khenifra.
CMT y a déjà extrait de nombreux métaux dont le zinc et le plomb. Les travaux de recherches menés ces dernières années ont abouti à un doublement des ressources minières. Ce qui explique les travaux de modernisation annoncés. L’investissement de CMT vise donc le creusement d’un puits d’un diamètre de 4 à 5 m, d’une profondeur supérieure à 1.100 m et d’une capacité d’extraction de 1.000 tonnes par jour. Il deviendra ainsi « le puits le plus profond de l’Afrique du nord », comme le décrit Mohamed Lazaar, administrateur directeur général de la compagnie. Pour lui, cet investissement permettra d’ouvrir de nouveaux horizons pour la CMT.
Le projet contribuera, entre autres, à améliorer la productivité de l’infrastructure minière, réduire les coûts d’exploitation, améliorer les conditions de travail mais aussi préserver voire augmenter les emplois dans la région.
Ce partenariat va au-delà du concept du simple financement. La compagnie profitera d’un accompagnement pour le passage aux normes comptables IFRS. Une migration qui devrait s’accomplir en deux temps ; soit sous forme de réconciliation jusqu’à 2018 puis d’un passage complet au-delà de cette date. Par ailleurs, la société a également mis en place avec la BERD un plan d’actions environnementales et sociales (ESAP).
Les travaux de modernisation devraient durer un peu plus de 36 mois. « La fin des travaux est prévue pour le 28 février 2020 avec une augmentation progressive de la capacité de production de 25% », estime Lazaar. Le coût global du projet est estimé à 34 millions d’euros, dont 86% (soit 28 millions d’euros) est financé par la BERD. Le reste (6 millions d’euros) est supporté par la Compagnie.
Au final, le prêt de 28 millions d’euros devra s’étaler sur une durée de 7 ans. Il est assorti d’un délai de grâce de 2 ans et d’un remboursement semestriel à partir de la troisième année.