Le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya a promulgué en début de semaine par ordonnance la loi de Finances initiale 2022 (LFI). Il ressort des prévisions, une réduction du déficit budgétaire et une amélioration substantielle des dotations allouées aux différents départements ministériels par rapport à l’exécution budgétaire sous le régime précédent. L’effet CNRD, qui a pratiquement gelé toutes les régies financières.
Les prévisions de recettes (incluant les dons non affectés) sont estimées à 26 063,79 milliards GNF (environ 2,6 milliards de dollars) alors que les dépenses sont de l’ordre de 30 607,66 milliards GNF (environ 3 milliards de dollars), soit un déficit de plus de 4500 milliards GNF, contre un déficit de plus de 6000 milliards dans la dernière loi de finances rectificative (LFR) sous l’ancien régime, marquée notamment par une explosion des dépenses publiques. Une tendance baissière qui se traduit par la réduction du déficit budgétaire de l’État, se situant à 2,6% contre 3,1 % du PIB en 2020.
L’économie guinéenne reste solide sur ses fondamentaux, en dépit des effets induits par la crise sanitaire mondiale. Une croissance portée par une industrie extractive en pleine expansion. Les prévisions initiales tablaient sur 5,2% en 2021, le pays a enregistré 5,5% de taux de croissance.