Selon une note des analystes de S&P Global Platts en date du 7 février, l’Algérie n’a pas été docile avec l’accord de Vienne, signé le 30 novembre dernier, avec les Etats membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
L’Algérie a produit 1,05 million de barils de pétrole par jour en janvier 2017, contre un quota de 1,04 million de barils par jour, a rapporté S&P Global Platts, cabinet indépendant qui fournit des informations et des prix de référence pour les marchés des matières premières et de l’énergie.
A vienne, les 13 pays membres de l’Opep, à l’exception de l’Indonésie, qui a suspendu son adhésion à la dernière réunion du groupe, avaient adopté un plan pour faire face à la surabondance d’or noir qui plombait le marché depuis 2014. L’accord avait prévu une réduction de la production de 1,2 million de barils par jour à 32,50 millions de bpj au premier semestre 2017.
Les finances publiques et les réserves de change de l’Algérie ont été considérablement affectées par la chute vertigineuse des prix du pétrole (45 dollars en novembre dernier contre 100 dollars en juin 2014).
En avril 2016, le FMI indiquait que « les exportations d’hydrocarbures ont chuté, partant d’un pic de 36 % du PIB en 2011, à 19% du PIB en 2015, tandis que les recettes provenant des hydrocarbures ont reculé, d’un pic de 27,4 % du PIB à 14 % du PIB ».
Avec des prix qui repartent désormais à la hausse (55 dollars le baril environ), le pays cherche à accroître ses capacités de raffinage afin d’augmenter les revenus qu’il tire du secteur pétrolier (plus de 95% de ses recettes extérieures et 60% du budget de l’État).