Face à la hausse du prix du baril eu égard d’une part à la problématique du pétrole russe que les occidentaux s’activent à mettre sous embargo et d’autre part le fait que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) refusent d’augmenter leurs productions arguant que la production russe est irremplaçable sur le marché à court et moyen terme, il est probable que le pétrole du régime des Mollahs réintègre le marché international en vue de juguler la hausse vertigineuse du prix du baril.
En effet, selon une source au sein de l’Opep et au sein de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les négociations sur une réintégration internationale du pétrole iranien en échange d’un gel vérifiable de son programme nucléaire suspendu depuis deux mois sont de retour dans l’agenda international, notamment dans le contexte de la flambée des prix du baril passé de 92 dollars à la veille de l’invasion russe de l’Ukraine il y a trois mois, à 121 dollars aujourd’hui. Presque le double du cours d’il y a un an, ce qui semble faire les affaires de Téhéran. Car à ce stade de la flambée des cours, la réintégration internationale de l’Iran, suspendue au rétablissement du traité dit JCpoA de 2015, qui prévoyait une levée des sanctions contre Téhéran en échange d’un gel vérifiable de son programme nucléaire, est moins que jamais d’actualité. Les négociations avec les signataires de ce traité (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie et Chine) en vue de la remise sur les rails de cet accord torpillé en 2018 par Donald Trump, sont interrompues depuis mars.
En outre, il sied de noter que la capacité de production pétrolière de l’Iran a retrouvé son niveau d’avant les sanctions réimposées par Washington en 2018, a affirmé un haut responsable du secteur. « La capacité de production pétrolière a atteint les chiffres d’avant les sanctions malgré des pressions économiques », a déclaré Mohsen Khojastehmehr, à la tête de la compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC), dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle IRNA.
Cette capacité laisse présager, selon les spécialistes du secteur, un problable retour du pétrole iranien sur le marché international.