Malgré une nomination en bonne et due forme par le conseil d’administration, le PCA de Chanas, Théodore Edjangué, par ailleurs président de la Commission camerounaise des marchés financiers, n’est toujours pas en place.
Cette «vacance» de pouvoir participe au climat d’incertitudes qui plane sur la compagnie et à la démoralisation des cadres. Trois employés ont abandonné le navire courant mars; ils seront suivis bientôt par 5 collègues annoncés sur le départ à la fin de ce mois d’avril. Le tout sans l’accord du délégué du ministère du Travail.
Si elle a cédé les commandes à Albert Pamsy, madame Jacqueline Casalegno continue de tirer les ficelles dans l’ombre. Jamais retraitée n’a été aussi active, susurre plusieurs sources concordantes. Problème, cet activisme débordant de la fondatrice de Chanas porte ombrage au directeur général, Albert Pamsy, un ex-commis de l’Etat chargé de gérer les affaires courantes d’une compagnie en sureffectif et faisant l’objet de plusieurs poursuites engagées par des salariés et ex-salariés.
Et pour ne rien arranger aux affaires de Chanas, son actionnaire de référence, la SNH (Société Nationale des Hydrocarbures) a retiré ses polices en octobre 2014 pour les confier à Axa. La holding pétrolière se serait même intéressée récemment à une demande d’agrément pour monter sa propre compagnie d’assurances IARD. A quel jeu joue donc la SNH? La même question se pose pour OGAR via son véhicule financier, Ogar International, piégé par l’acquisition des actions sous séquestre.
En clair, l’avenir demeure incertain pour l’ex première Compagnie d’assurance du Cameroun.