Le nouveau premier ministre tunisien, Youssef Chahed, va diminuer les rémunérations des ministres par «solidarité avec la Tunisie». La décision annoncée le 9 septembre s’applique aux «primes et privilèges» et au carburant alloué et équivaut à 1 000 dinars par mois (400 euros) pour chaque ministre et secrétaire d’Etat (une quarantaine en tout), a indiqué l’exécutif dans un communiqué. Il ne s’agit pas donc d’une baisse de salaires à proprement mais d’une retenue sur les primes et avantages.
Cette mesure a été approuvée par l’ensemble du cabinet « dans le cadre de la solidarité des membres du gouvernement d’union nationale avec la Tunisie« , poursuit-il. Cette baisse des rémunérations doit entrer en vigueur « immédiatement » et concernera aussi le premier ministre.
Dans un pays confronté à un chômage élevé et au ralentissement de la croissance, une telle mesure,véritable coup d’épée dans l’eau, peut s’apparenter à du populisme politique, ne manqueront pas de relever les adversaires du jeune premier ministre. D’autres, moins sévères , estimeront qu’à dèfaut de vraies réformes, l’effet placebo d’une annonce peut faire du miracle.