Il y a quelques mois, les écoutes des conversations de deux chefs d’Etat africains, en flagrant délit d’amitié avec un personnage ombrageux de la françafrique, sont livrées en pâture à la presse.
Personne ne s’en est ému dans le village africain où l’on est habitué aux manœuvres de plus en plus visibles de la piscine (DGSE française). Mais qu’arrive-t-il quand le grand écouteur de IBK et de Bongo est écouté par Oncle Sam? En effet, comme le révèle WikiLeaks, et François Hollande et ses deux prédécesseurs étaient sur écoute par l’Agence de sécurité américaine (NSA).
Paris s’en est vivement indignée et demandé à Washington de « réitérer ses engagements » à cesser d’espionner les autorités françaises.
Le chef de l’Etat français a réuni aussitôt un Conseil de défense, convoqué des parlementaires, des sénateurs tandis que l’ambassadrice américaine est convoquée le même jour au Quai d’Orsay. Par ailleurs, un entretien téléphonique Hollande-Obama est programmé « dans les heures qui viennent ».
En urgence, le chef des espions de France, Didier Le Bret, coordinateur des renseignements de l’Hexagone, a été dépêché à Washington.
Et dire que tout ce branle bas de combat est orchestré alors que les américains de la NASA contrairement à leurs cousins de la DGSE ont eu la délicatesse de ne pas révéler la teneur des conversations écoutées.