Adama Wade, envoyé spécial
Fort d’un total bilan de 24,2 milliards de dollars en 2014, le groupe Ecobank a ouvert ses assemblées générales annuelles à Dar Es Salam, le 19 juin 2015, sur fond de transition.
Jusque-là directeur général, le Ghanéen Albert Essien, 25 ans d’années de services au compteur, cède son fauteuil au nigérian Ade Ayeyemi, banquier chevronné qui prendra fonction à partir du 1er septembre.
L’ancien directeur de la branche sud-africaine de Citibank débarque dans une institution qui a besoin plus que jamais de protéger son caractère panafricain. C’est d’ailleurs ce qui explique la tenue de ses assemblées en Tanzanie.
Présent dans 34 pays, Ecobank repose désormais sur la filiale nigériane qui représente pas loin de la moitié de son total bilan (9,7 milliards dollars) et pas loin de la moitié de son total bilan estimé à 2,2%, en croissance de 14%.
Sur l’exercice 2014, la banque a mobilisé plus de 1 milliard de dollars en fonds propres et dettes. En dépit d’une progression de 230% du résultat net part du groupe (339 millions de dollars), la banque ne distribuera pas de dividendes en numéraires, signe d’une tension sur les fonds propres. Toutefois, les actionnaires se verront attribuer
Une action pour 15 de détenues.
D’une manière générale, l’exercice 2014 a vu l’amélioration des ratios même si les charges d’exploitation ont augmenté de 6%. Les provisions ont été quant à elles réduites de 29% à 267 millions de dollars, signe de la baisse du coût du risque. Le renforcement du contrôle interne fait partie des acquis de la banque à mettre dans l’actif d’Albert Essien, applaudi par le conseil d’administration.
Parmi les événements phares de l’année 2014, à noter l’entrée de Nedbank dans le capital en octobre 2014. Dans la même année, la QNB a acquis 14,4% du capital ouvrant des opportunités de partenariat entre l’Afrique et le Moyen-Orient.