Le royaume du Maroc comme membre de la CEDEAO, ce serait la « jonction » parfaite entre l’Afrique de l’ouest et l’Union européenne. Le secrétaire d’Etat marocain en charge des Transports, Mohamed Najib Boulif, a défendu cette thèse mardi à Abidjan en marge de l’ouverture du Forum international et Salon africain des transports et des infrastructures économiques.
Le Maroc est à 14 km de l’Union européenne et en adhérant à la CEDEAO, le royaume rapproche toute la zone d’un marché européen de 1,2 milliard de consommateurs, a-t-il laissé entendre. Et cela sera d’autant plus intéressant que le royaume chérifien jouit « d’un accord de libre-échange avec l’UE qui va profiter à la zone ».
L’entrée du Maroc au sein de la communauté économique ouest africaine devrait donc profiter aux deux parties avec la dynamisation des échanges en interne, mais devrait être également un atout pour la compétitivité des économies de la région qui ont pour beaucoup l’Europe comme principal partenaire commercial, a expliqué M. Boulif. Mais avant, il faudra relever le défi de la mobilité et de la logistique au sein de ce probable grand ensemble africain. Et c’est sur cette problématique que se sont penchés les experts au cours des panels qui se sont tenus en marge du salon qui a accueilli une centaine d’exposants.
De fait, les coûts de transport et de la logistique sur le continent sont 2,5% plus élevés que la moyenne mondiale, a rappelé Najib Boulif. Une faiblesse à laquelle les Etats doivent s’attaquer, en plus de l’insuffisance des moyens de connexion (par ailleurs peu diversifiés) entre les économies du continent. Un véritable défi si l’on veut éviter que la promesse d’une intégration économique en Afrique ne soit qu’un leurre qui n’aura eu pour mérite que de maintenir la flamme de l’espérance d’un continent en marche vers l’émergente pour cette génération.
A noter que la 5ème édition de ce salon qui referme ses portes ce 25 mai, a vu la participation d’un important contingent d’entreprises marocaines. 10.000 personnes auront pris part à ces trois jours de rencontre selon les organisateurs.