La salle Ahmadou Kourouma de l’Institut Interafricain de Formation en Assurance et Gestion des Entreprises (IFAGE) a accueilli l’éminent professeur Jean-Paul Louisiot, le 12 mars 2018, dans le cycle inaugural de son master en gestion des risques programmé l’année prochaine.
Le risk manager, de son acronyme anglaise ERM, Entreprise Wide Risk Manager ou, en français, Gestion des risques étendus à toute entreprise, est le nouveau mantra de la gestion des risques. «En réalité, cela se traduit concrètement sur le terrain par une gestion globale et intégrée des risques dans laquelle le rôle des responsables opérationnels est capital», explique M. Louisiot.
C’est en septembre 2001 que deux incidents survenus à dix jours d’intervalle ont lancé cette activité. Les attentats du 11 septembre 2001 et l’explosion de l’Usine AZF de Toulouse (heureusement enterrée au moment de l’explosion, ce qui fait dire au professeur que la ville doit sa survie à Axa) ont accéléré l’émergence du risk manager dans les organisations.
La gestion des risques doit, poursuit le professeur, être liée à la création de la valeur. C’est une approche globale qui ne doit pas être limitée à la gestion des polices d’assurance de l’entreprise.
Nous notons que la «tendance est à la gestion globale des risques couvrant l’ensemble des processus», déclare Mandaw Kanji, PDG d’IFAGE, déplorant l’absence de la fonction risk manager dans les entreprises sénégalaises».
En fait, estime monsieur Deme, Directeur National des Assurances : «ce n’est pas l’Afrique qui refuse le risk manager, c’est ce dernier qui ne parvient pas à s’implanter en Afrique». Dans tous les cas, conclue le professeur Louisiot, le risk manager en Afrique doit d’abord s’imprégner de la culture africaine.
La conférence qui a vu la présence de tous les acteurs sénégalais de l’assurance a donné un aperçu des enjeux du nouveau Master de l’IFAGE. L’école qui célébrera ses dix ans en décembre va ouvrir en octobre prochain en Côte d’Ivoire.