Société générale a annoncé jeudi des bénéfices en deçà des attentes en raison d’une provision pour litige de 350 millions d’euros passée au premier trimestre dans le cadre du réglement d’un litige avec le fonds souverain libyen.
La banque française a dit avoir signé un accord transactionnel avec la Libyan Investment Authority (LIA) mettant un terme au litige opposant les deux parties à propos de cinq transactions financières souscrites entre 2007 et 2009, et qui faisait l’objet d’une procédure devant une juridiction civile anglaise (the High Court of Justice of England and Wales).
La LIA réclamait initialement près de 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) à la banque française. Les termes précis de l’accord n’ont pas été dévoilés.
La banque de la Défense a enregistré un résultat net part du groupe en baisse de 19,2% à 747 millions d’euros alors que le consensus Reuters/Inquiry Financial s’établissait à 975 millions d’euros.
Hors la provision passée dans le contexte du règlement du litige avec la LIA, le coût du risque, soit les fonds mis de côté pour des crédits risquant de ne pas être remboursés, a poursuivi sa baisse et se situe, à 24 points de base, a pratiquement la moitié de son niveau à la même période l’année dernière.
Les revenus de la banque ont pourtant progressé de 4,8% à 6,474 milliards d’euros, grâce notamment aux activités de marché, dynamisées, par le « Trump trade », cette hausse du marché obligataire, du dollar et de la Bourse, qui a suivi l’élection du président américain à la Maison Blanche.
A l’instar des performances de ses concurrents à Wall Street ou en Europe, Socgen a vu notamment ses ventes progresser de 12,8% dans le trading obligataire, les changes et les matières premières et de 4,8% pour les produits actions.
BNP Paribas, qui a annoncé ses résultats la veille, a fait part de résultats encore plus dynamiques sur ses activités de marché. (Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot)