Parmi les huit métaux les plus exploités en Afrique, l’or tient une place prépondérante. Plus de 34 pays africains produisent actuellement de l’or de façon artisanale ou industrielle et réalisent près du quart de la production annuelle mondiale. Parmi ces 34 pays, 20 produisent plus d’une tonne par an, a indiqué le rapport 2016 sur la fiscalité minière en Afrique, publié par la fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI).
Ce rapport qui vient d’être publié révèle que l’Afrique est le deuxième continent producteur d’or dans le monde et l’Afrique du Sud, le premier producteur africain, suivi du Ghana, du Mali et de la Tanzanie.
L’Afrique recèlerait encore près de 40% des réserves mondiales d’or et, compte tenu de l’importance de ses ressources, elle pourrait jouer à l’avenir un rôle de premier plan dans la production et les échanges mondiaux.
Si l’Afrique du Sud a vu sa production d’or baisser de 80% en 40 ans en raison de la fermeture des mines les plus rentables, l’augmentation des cours de l’or, multipliés par 5 entre 2005 et 2012, et les innovations technologiques ont favorisé l’exploitation de mines aux conditions d’extraction plus difficiles, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Soudan et en Tanzanie.
Forte production d’or dans l’Uemoa
L’attribution des permis de recherche est ainsi passée de 5 en 2002 à 25 en 2003, puis à une moyenne de 65 par an entre 2004 et 2010. Au titre de la seule année 2011, environ 200 permis ont été délivrés dans l’UEMOA. La production d’or dans l’UEMOA a augmenté de 66,1% entre 2007 et 2011 et représente 3,1% de la production mondiale, tirée par l’augmentation de la production du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, rapporte l’étude menée par la FERDI.
L’or représente ainsi 20,5% des exportations totales de l’UEMOA en 2012, devançant ainsi le pétrole et le cacao, contre 20,1% en 2011 et 15,8% en 2010. L’exploitation aurifère en Afrique se relocalise ainsi vers les pays jusqu’alors peu exploités, ce qui pourrait être favorable à une amélioration des finances publiques et donc au développement de ces pays, souvent classés parmi les plus pauvres de la planète.
Le rapport a souligné également que la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont les pays qui autorisent la durée d’exonération la plus longue (les 7 premières années du projet) ce qui fait que malgré des taux statutaires d’impôt sur les sociétés qui ont évolué dans le temps, le taux effectif d’IS supporté par les entreprises minières est toujours plus faible que celui appliqué aux entreprises bénéficiant du régime général.