La dépréciation des cours des matières premières sur le marché international notamment la chute des prix du pétrole qui constitue plus de 80 % des revenus du pays a plongé le Tchad dans une situation socioéconomique difficile préoccupante.
Au terme de la rencontre humanitaire-développement-paix et du lancement conjoint du plan de réponse humanitaire 2021 et du plan de réponse pour les réfugiés tenue le 4 juin dernier à Ndjamena, il ressort que les besoins humanitaires sont plus importants à cause du marasme économique et des préoccupations sécuritaires qui engloutissent d’importantes sommes d’argent qui auraient pu être injectés dans le circuit économique.
Pour y faire face, l’Etat tchadien tend la main à la communauté humanitaire et aux bailleurs de fonds en vue de mobiliser 617,5 millions de dollars pour soutenir les besoins humanitaires d’urgence pendant l’année en cours. Une enveloppe en hausse de 13% par rapport à l’année dernière qui nécessitait 545,3 millions de dollars, car la population cible ayant augmenté de 25%.
Parmi les 5,5 millions de personnes qui ont besoin d’aide humanitaire d’urgence, 4 millions sont ciblées à travers le plan de réponse humanitaire qui vise à mettre en œuvre des interventions d’urgence dans les secteurs de la santé, sécurité alimentaire, protection, abris, eau, éducation, hygiène et assainissement, ainsi que l’appui aux services sociaux de base et la recherche des solutions durables.
Classé parmi les pays les plus pauvres par la Banque mondiale, le Tchad qui avait amorcé un développement économique dans les années 2000 suite à la découverte d’importants gisements de pétrole connaît une période difficile, suite notamment à la survenue de la pandémie de Covid-19 qui a radicalement changé les perspectives macroéconomique. Le Tchad risque de replonger dans la récession avec une contraction de l’économie à 0,2 % en 2020 par rapport au taux de croissance de 4,8 % prévu avant la pandémie.