L’agence de notation financière, Moody’s, a annoncé le 13 octobre 2020 avoir abaissé la perspective du Rwanda qui passe de « stable » à « négative », et a confirmé la notation de l’émetteur à long terme à « B2 ».
Pour l’agence, cette ‘note’ négative se justifie par les risques engendrés par la pandémie du coronavirus. La Covid-19 devrait en effet affecter durablement certains secteurs de l’économie du pays notamment les transports et le tourisme, ce qui va réduire potentiellement le rendement des investissements publics antérieurs.
Une croissance plus faible, souligne Moody’s, rendrait à son tour l’assainissement budgétaire plus difficile, augmentant les risques de crédit associés au poids relativement élevé de la dette du Rwanda.
Pour sa part, la notation « B2 » est soutenue par des risques de financement limités malgré l’augmentation des besoins en investissements. D’après l’agence, le financement extérieur fourni par les institutions multilatérales et d’autres partenaires de développement aidera à répondre aux besoins de financement plus importants du gouvernement et à limiter la pression immédiate de liquidités.
La note « B2 » est également étayée par les antécédents du gouvernement en matière d’élaboration de politiques et de gestion macroéconomique efficaces, en tirant parti du soutien des institutions financières internationales. Cette notation prend également en compte la sensibilité élevée du Rwanda au risque d’événement, principalement en raison des risques politiques et de vulnérabilité externe.
Par ailleurs, Moody’s a laissé inchangé à « Ba2 », les plafonds des obligations et des dépôts en monnaie locale du pays. Les plafonds des obligations et des dépôts en devises restent également inchangés à B1 et B3, respectivement.
L’agence de notation a également précisé qu’une dégradation de la note est probable si la position extérieure du Rwanda ne s’améliore pas à court terme, avec une pression supplémentaire sur les réserves qui augmente le risque de vulnérabilité externe.