Réuni, les 17 et 18 février à Lusaka, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale de Zambie (BoZ,) a décidé de maintenir inchangé son principal taux directeur à 11,5%.
Le maintient du taux préférentiel est essentiellement dû à l’analyse de trois facteurs.
Il s’agit d’une inflation pouvant évoluer en dents de scie sur une longue période, d’une amélioration attendue de la production agricole en raison d’une bonne pluviométrique (2019/2020). D’un ralentissement de l’activité économique et du déficit budgétaire.
Denny Kalyalya, gouverneur de la Banque centrale, est catégorique, l’économie du pays a été gravement affectée par un déficit électrique et une dette publique croissante au cours de ces dernières années.
En outre, l’institut d’émission table sur une croissance de 3% en 2020 et de 3,7% en 2021.
Des prévisions qui pourraient être revues à la baisse dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale avec l’épidémie de coronavirus.
D’ailleurs, les responsables de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA), ont tiré sur la sonnette d’alarme en marge de la première réunion ordinaire de l’instance à Dakar (jeudi 13 février2020).
Pour Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de la commission de l’Union Africaine, cette maladie risque de porter un sacré coup à l’économie africaine notamment ceux qui commerce le plus avec la Chine.
L’empire du Milieu est l’un des partenaires commerciaux privilégiés de l’Afrique avec un volume d’échange évalué à plus de de 204 milliards de dollars en 2018.