L’agence de notation Moody’s revoit la perspective attachée à la note Ba1 du Maroc de positive à stable.
Le rythme de l’assainissement des comptes publics du royaume sera plus lent que prévu indique l’agence qui prévoit un prochain pic du ratio dette/PIB. De même, la marge budgétaire du Maroc sera faible dans un contexte de durcissement des conditions de levée de l’argent au niveau international.
Les données relatives à l’exécution du budget 2018 indiquent un déficit en fin d’année de 3,8% du PIB contre un objectif de 3%, résultant de recettes fiscales plus faibles que prévu et de la lenteur des décaissements de subventions du Conseil de coopération du Golfe (CCG)…
En outre, le budget 2019 prévoit un déficit budgétaire globalement inchangé à 3,7% (hors recettes de privatisation) et un rythme d’assainissement budgétaire plus lent que prévu précédemment au cours des trois prochaines années, impliquant un pic plus tardif et plus élevé du ratio dette publique / PIB d’environ 67% en 2020 et diminuant progressivement par la suite.
Cela contraste avec les attentes de Moody’s quant à la prévision positive avec un taux d’endettement inférieur à 65% à fin de 2016 et inscrit à la baisse par la suite.