La Banque de réserve du Zimbabwe (RBZ) table sur une production de maïs de 1,8 million de tonnes en 2017, contre 512.000 tonnes en 2016, lit-on dans un communiqué diffusé mercredi 15 février. Cette production est stimulée par les pluies favorables de la saison.
La RBZ prévoit aussi une augmentation de la production d’autres cultures, comme le coton qui devrait atteindre 100.000 tonnes contre 32.000 tonnes l’an dernier. Également, la récolte des feuilles de tabac passera de 183 millions de kilogrammes en 2016 à environ 215 millions de kilogrammes cette année.
Pour le gouverneur de la RBZ, John Mangudya, cette hausse de certaines productions permettra à l’économie zimbabwéenne de souffler un tout petit peu. Une économie qui a connu une sécheresse dévastatrice provoquée par le phénomène El-Nino en 2016, qui a laissé 4 des 14 millions de la population dans le besoin d’aide alimentaire.
La sécheresse est également à l’origine de l’augmentation des dépenses qui ont dépassé la cible du gouvernement et ainsi contribué à amplifier le déficit. Des conditions climatiques plus favorables en 2017, des recettes fiscales supérieures et des dépenses plus faibles devraient permettre de réduire le déficit budgétaire.
Le Zimbabwe doit également entreprendre une consolidation fiscale pour réduire ce qui constitue la majeure partie de ses dépenses : les salaires des fonctionnaires et le service de la dette. La situation est d’autant plus critique que le gouvernement ne pourra certainement pas compter sur l’aide des prêteurs multilatéraux alors qu’il doit encore rembourser 1,6 milliards de dollars d’arriérés à la Banque mondiale et à la BAD.
Toutefois, le pays a rempli toutes ses obligations financières auprès du Fonds monétaire international (FMI) après le remboursement de 107,9 millions de dollars d’arriérés.