Est-ce suffisant pour relancer l’économie?
Dans un contexte particulièrement difficile et face à la saturation du système bancaire, les entreprises tunisiennes tentent de retrouver leur rythme de croisière à travers le recours de plus en plus remarqué à la bourse. En effet, le système bancaire tunisien n’est plus en mesure de satisfaire les besoins en financement des entreprises pour des raisons évidentes de trésorerie.
Majoritairement familiales, les entreprises tunisiennes qui ont souvent hésité à s’introduire en bourse, sont de moins en moins réticentes. La peur de la perte de controle, de la publication périodique des états financiers et même de la transparence s’est dissipée car les temps ont changé et les enjeux sont de plus en plus imporants.
Les entreprises tunisiennes ont eu conscience qu’à travers la bourse, elles parviendront à consolider leurs fonds propres mais aussi à faire baisser sensiblement leur dettes. leur sera désormais possible d’améliorer la marge de financement de leurs investissements.
Selon les responsables boursiers, qui parlent (avec un peu d’éxagération) d’une ruée des entreprises vers la bourse, il ne s’agit point d’une comportement spéculatif ou opportuniste de la part des entreprises, évoquant, à ce titre, les lois strictes voire sévères qui régissent l’entrée en bourse et qui soumettent tout prétendant au contrôle du conseil du marché financier (CMF) en plus du contrôle moral de l’actionnaire (divulgations des informations).
Les entreprises tunisiennes gagneraient en s’introduisant en bourse la diversification des sources de financement, le réaquilibrage de leur situation financiaire, la conquête de nouveaux marchés et l’instauration de la bonne gouvernance.
L’année 2013 a été marquée par l’introduction de 12 sociétés en bourse, 7 sur la cote principale et 5 sur le marché alternatif. On compte 72 enteprises cotées en bourse en Tunisie.
Force est de constater cependant qu’en 2012, le même phénomène a été observé sans résulats. Seules les entreprises solides et résistantes en ont un peu profité, alors que les valeurs ont d’une manière générale baissé.
Il est clair que cette « ruée » des entreprises vers la bourse s’explique essentiellement par le manque de liquités bancaires et peut-être aussi dans quelques avantages fiscaux. Attendons pour voir.
Le climat politique et la stabilité sociale pésant pour beaucoup dans la hausse des valeurs bousières et la Tunisie, malgré un léger mieux, n’a pas réussi totalement sa transition. Tout est suspendu à un gouvernement élu et durable d’ici fin 2014. Entre temps, il n’ y aura que du rafistolage, d’autant plus que les investisseurs étrangers continuent de bouder le marché tunisien faute justement de visibilité et de stabilité et que le chômage continue de se situer autour de 18% (chiffre officiel) .