Le Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir qu’en permettant aux personnes non bancarisées avec des téléphones portables d’accéder à l’e-naira au Nigéria, 90% de la population adoptera la monnaie virtuelle.
Dans un rapport intitulé : « cinq observations sur la monnaie numérique de la banque centrale du Nigeria », publié récemment, l’institution financière internationale a indiqué que le Nigéria est une grande économie informelle où la majorité de la population n’a pas de comptes bancaires.
Le FMI a mentionné que l’e-naira devrait améliorer l’inclusion financière si le secteur informel (majorité des personnes n’ayant pas de comptes bancaires) est impliqué.
Cependant, l’institution monétaire regrette que pour l’instant le portefeuille e-naira soit fourni uniquement aux personnes disposant de comptes bancaires, mais sa couverture devrait éventuellement s’étendre à toute personne possédant un téléphone portable, même si elle ne dispose pas de compte bancaire.
Selon les statistiques du FMI, au Nigéria, 38 millions de personnes n’ont pas de comptes bancaires, soit un taux de 36% de la population adulte.
Une plus grande implication du secteur informel sur l’e-naira, souligne-t-il, devra permettre d’augmenter l’inclusion financière. Ce qui aura pour conséquence de faciliter une mise en œuvre plus directe et efficace de programmes de transferts sociaux.
Par ailleurs, le document révèle que l’e-naira apporterait une plus grande transparence aux paiements informels et renforcerait l’assiette fiscale du pays.
Pour rappel, le Nigéria a une grande économie informelle, avec des transactions et des emplois équivalents, respectivement, à plus de la moitié du PIB et 80% de l’emploi.