La Banque mondiale (BM) a publié, mardi 8 juin, son nouveau rapport intitulé « Perspectives économiques mondiales ». Un document dans lequel elle estime que l’Afrique subsaharienne devrait renouer avec une croissance de 2,8 % cette année, puis s’accélérer à 3,3 % en 2022.
Cette performance sera essentiellement due à la hausse des prix des produits de base et à l’endiguement progressif de la pandémie. Selon le document, la production en Afrique subsaharienne s’est contractée de 2,4 % en 2020 à la suite de la Covid-19, soit une récession moins forte qu’initialement prévue.
La croissance, souligne-t-il, a progressivement repris cette année, à la faveur des retombées positives du renforcement de l’activité économique mondiale, avec notamment une hausse des prix du pétrole et des métaux, et des progrès accomplis dans la lutte contre la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et centrale. Malgré la fourniture de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX, l’institut de Bretton Woods, mentionne que les difficultés d’achat et les problèmes logistiques continueront d’entraver les campagnes vaccinales.
Cependant, note la Banque mondiale, le Nigéria et l’Afrique du Sud devraient enregistrer un taux de croissance de 2,1% chacun, contre et 3,3 % pour l’Angola en 2022. Ailleurs dans la région, la croissance devrait grimper à 2,4 % en 2021-22 dans les pays exportateurs de produits industriels autres que les trois géants du pétrole. En ce qui concerne les pays exportateurs de produits agricoles, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4,5 % par an en moyenne en 2021-22.
Par ailleurs, l’économie mondiale devrait croître de 5,6 % en 2021, affichant ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans. Cette reprise est inégale et tient en grande partie au redressement vigoureux de quelques grandes économies.