Entamé depuis 2019, le processus de renégociation du contrat de concession de « l’autoroute de l’avenir » entre l’Etat sénégalais et le groupe Secca Sa a abouti. Le pays est désormais actionnaire à hauteur de 25 %, en même temps investisseur et régulateur-investisseur et Etat-régulateur.
Le pays de la Teranga a obtenu des acquis notoires : la suppression du compte séquestre et toutes les conditions qui rendaient impossibles son activation dans le contrat initial. De son côté , le taux de rendement cible est plafonné à hauteur de 17% au lieu de 20,1% dans le contrat complémentaire et avec correction d’hypothèses.
Cette convention a été signée, mardi 16 mars, par Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement et Gérard Sénac , Président-directeur général de la Secca.
Le ministre des infrastructures a soutenu que « l’Etat actionnaire participera dans les organes de gouvernance de la concession à travers un pacte de partenariat. Ensuite l’Etat investisseur bénéficiera du partage des fruits et de collecte de la redevance foncière à effet immédiat. Et enfin, l’Etat régulateur assurera les suivis du contrat de performance .Cette initiative est engagée dans le souci d’un partenariat équilibré pour l’intérêt de l’Etat et des usagers ».
Pour sa part Mountaga Sy, directeur général d’APIX.sa (Agence Chargée de la promotion des investissements et grands travaux) , a indiqué que l’Etat reprend son manteau d’État actionnaire dans le capital de la Secca Sa.
Ce nouveau processus permettra d’ouvrir le secteur privé sénégalais aux travaux qui seront faits sur la concession ‘’Dakar – Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD)’’.
À noter que l’Etat du Sénégal percevra désormais une redevance domaniale annuelle représentant 2% du chiffre d’affaires de la Secca Sa.
Ceci avec un minimum de 800 millions de FCFA (1,4 million de dollars) par an au lieu de 1000 FCFA (1,82 dollar) par an dans le contrat initiale.