La ligne de crédit consentie par l’institution financière continentale contribuera à la construction, la réhabilitation et l’amélioration des infrastructures dans quatre secteurs de production.
C’est un véritable bol d’air pour l’économie camerounaise qui vient de bénéficier d’un financement conséquent en cette période de la pandémie du Covid-19 dont l’impact est réel sur les activités.
A travers une série de décisions publiées le 23 juin 2020, le Chef de l’Etat a ratifié des accords de prêt en habilitant le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) un accord de financement de 313,8 milliards de FCFA.
Des fonds destinés notamment au financement des projets de développement dans les secteurs de l’électricité, des routes, de l’élevage et du climat et dont la matérialisation va améliorer la vie de la population.
Une revue dans les détails renseigne que 120,6 milliards sont dédiés pour le financement partiel du projet d’aménagement de la route nationale N°11, dénommée la Ring Road en l’occurrence, la réalisation de la troisième phase de ce projet routier longue 365 km.
Une infrastructure routière de portée régionale, car bien que desservant prioritairement les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, elle débouche au Nigeria voisin. Sa réalisation devrait booster les échanges commerciaux entre les deux pays. Le Cameroun pourrait notamment croître des exportations des produits agricoles dont le Nigeria est un grand consommateur, avec un énorme marché d’environ 200 millions de consommateurs.
L’autre décision porte sur le financement partiel à hauteur de 142,9 milliards pour le projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Cameroun et le Tchad à quoi s’ajoute un financement de 5 milliards du Fonds africain de développement (FAD).
Destiné à améliorer l’offre en énergie électrique dans cette partie du pays, ce projet d’interconnexion comprend outre la construction d’une ligne de transport de 225 kV de 1024 km entre Ngaoundéré dans la partie septentrionale jusqu’à Ndjamena, la capitale tchadienne, également la construction des postes électriques dans les villes de Garoua, Maroua, Yagoua, Kousseri.
Pour ce qui est de la préservation de l’environnement, le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger bénéficie d’un financement de 5 milliards de la FAD dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes par une gestion durable des ressources naturelles.