Placée en redressement judiciaire depuis le 2 septembre dernier, la compagnie aérienne française, Aigle Azur, intéresse de près la compagnie aérienne nationale algérienne (Air Algérie).
En effet, le chargé de communication d’Air Algérie, Amine Andaloussi, a laissé entendre lors d’une récente sortie que sa structure pourrait reprendre Aigle Azur. Et que cette option sera tributaire de l’étude préalable du dossier.
Secoué de plein fouet par une crise financière depuis plusieurs mois, Aigle Azur dont 3% du personnel est algérien(350 sur un effectif de 1150) est au bord du gouffre.
Dans un communiqué, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) française a fait savoir que : « suite à des difficultés de trésorerie rencontrées par la compagnie depuis plusieurs mois, elle a été placée, le 2 septembre dernier, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Evry ».
Sur ce, un appel d’offre est lancé pour permettre aux repreneurs intéressés d’entrer en participation dans la compagnie.
Selon des sources syndicales, « Il est probable que la date limite de dépôt des offres soit fixée autour du 15 septembre 2019, déplorant que ce dépôt de bilan arrive tardivement […] et [qu’il allait] limiter la recherche de repreneurs ».
Plusieurs repreneurs potentiels ont exprimé un intérêt. Parmi eux, Gérard Houa, actionnaire de la compagnie, Air France, ou encore Lionel Guérin, ancien directeur général délégué d’Air France ».
À noter qu’Aigle Azur est spécialisée des liaisons vers l’Algérie, représentant 50 à 60% de ses activités.
Créée en 1946, la compagnie a transporté 1,88 million de passagers pour un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en 2018. Néanmoins, l’établissement traverse des crises financières depuis 2012 (baisse de profits, pertes …).