La compagnie italienne Eni va racheter à la britannique BP, la moitié de sa participation de 85% dans une licence pétrolière et gazière en Libye dans le but de relancer les activités d’exploration et de développement dès 2019, selon une annonce faite lundi 8 octobre par les deux groupes.
En effet, une lettre d’intention a été signée à Londres par la compagnie pétrolière publique libyenne, la National Oil Corporation (NOC) et les deux sociétés, ouvrant ainsi la voie à une finalisation de l’accord dont les modalités financières restent inconnues. Cet accord, selon le président de la NOC, Moustafa Sanalla, témoigne d’un regain de confiance dans le secteur pétrolier et gazier de la Libye, minée par la violence, et qui ne produit plus qu’environ 1,25 million de barils de pétrole par jour (bpj), contre 1,6 million de bpj auparavant.
Détentrice de la licence depuis 2007 pour explorer les bassins de Ghadamès et de Syrte couvrant une superficie totale d’environ 54.000 km², la compagnie pétrolière britannique signe, par cet accord, son retour dans le pays où elle ne produit actuellement ni pétrole ni gaz.
Il s’agit d’une étape importante «vers la reprise du travail du groupe en Libye », a indiqué son directeur général, Bob Dudley. « Nous pensons qu’une étroite collaboration avec Eni et la Libye nous permettra de relancer l’exploration dans ces zones prometteuses », a-t-il ajouté.
Pour Claudio Descalzi, le patron de la major italienne présente dans le pays depuis 1959, cette prise de participation « donnera la possibilité de libérer le potentiel d’exploration en Libye, en relançant les opérations de l’EPSA suspendues depuis 2014 ».
A noter que le contrat a également été signé par la Libyan Investment Authority (LIA), un fonds souverain libyen qui contrôle les parts restants (15%).