Le ministre ivoirien en charge du Budget, Aboudrahmane Cissé, a donné au cours d’une conférence de presse ce lundi, les grandes articulations du budget 2017 adopté en conseil des ministres le 28 septembre dernier.
Le projet de budget 2017 s’équilibre en ressources et en emplois à 6 501,4 milliards FCFA (9,9 milliards d’euros) contre 5 813,3 milliards au titre du budget initial 2016 et 6 165,8 milliards dans le budget révisé 2016. Il est en hausse de 11,8% par rapport au budget initial 2016 et de 5,4% par rapport au collectif 2016.
Il sera financé par des ressources intérieures pour un montant de 5 248,6 milliards (80,7%) et des ressources extérieures à hauteur de 1 252,8 milliards (19,3%).
Au titre des ressources intérieures, l’on enregistre les recettes fiscales évaluées à 3 345,4 milliards FCFA (soit 51,5% du budget) en hausse de 11,4%. Les recettes non fiscales, composées notamment de redevances et de produits de ventes d’actifs publics, sont chiffrées à 134,7 milliards, les « recettes affectées » estimées à 541,3 milliards et les emprunts sur les marchés monétaire et financier sont attendus à 1 227,1 milliards FCFA.
Par ailleurs, le gouvernement devrait bénéficier de financements extérieurs à hauteur de 1 252,8 milliards FCFA, dont 330,8 milliards d’appuis budgétaires, 677,7 milliards d’emprunts-projets et de 244,3 milliards de dons-projets.
Les dépenses du projet de budget 2017 projetées à 6 501,4 milliards concernent notamment le service de la dette publique (1 418,8 milliards, soit 21,8% des dépenses), les charges du personnel (1 508,1 milliards, 23,2%), les dépenses ordinaires (1 108,5 milliards, soit 17%) et les dépenses d’investissement (2 043,3 milliards, soit 33,6% du budget hors autres recettes affectées).
Globalement, les dépenses pro-pauvres (les dépenses orientées vers la réduction de la pauvreté) sont programmées à hauteur de 2 216,8 milliards, soit 34,1% du projet de budget, en augmentation de 10,9% par rapport au niveau de 2016.
Il faut observer, par ailleurs, une amélioration de la maitrise de la masse salariale, passée de 42,3% des recettes fiscales en 2012 à 40,6% en 2016 pour atteindre 38,4% en 2017. En outre, le déficit budgétaire devrait se réduire en passant à 3,4% du PIB en 2017 contre 3,8% du PIB en 2016.