Après 3 années consécutives de baisses, la Bourse de Casablanca renoue avec la hausse. Après une succession de phases haussières et baissières, les deux indices MASI et MADEX de la place ont bouclé l’année avec des performances respectives de +5,55 % à 9617,20 points et +5,73 % à 7 839,09 points.
Ces performances ont été surtout le fait du bon comportement des cours boursiers des grosses capitalisations de la place. Les cours de plusieurs valeurs phares de la place ont affiché de très fortes hausses. C’est le cas notamment de Holcim Maroc, Lafarge Ciments, Wafa Assurance et Maroc Telecom qui ont enregistré des performances respectives de +30,41 %, +23,65 %, +20,70 % et +18,54 %. Les hausses des cours des deux cimentiers se justifiant par les anticipations et les positionnements des investisseurs sur ces deux valeurs qui doivent fusionner dans le cadre du regroupement des deux acteurs européens. Pour sa part, l’action Maroc Telecom a progressé de 18,54 % au titre de l’année 2014 grâce à l’amélioration des résultats de l’opérateur télécom au Maroc, aux bonnes performances de ses filiales africaines et aux perspectives qu’offrent l’intégration de nouvelles filiales acquise auprès de son nouvel actionnaire de référence Etisalat. Sachant que la valeur pèse plus de 20,65 % de la capitalisation boursière de la place casablancaise, cette hausse à impacté très positivement sur l’orientation du marché casablancais.
484,45 milliards de dirhams de capitalisation
On note que les valeurs des secteurs de l’immobilier et des mines ont été sanctionnées par le marché. L’immobilier continue à pâtir d’une conjoncture difficile tandis que le secteur des mines fait face à un renversement de tendance de l’évolution des cours des métaux dans le sillage de la baisse de la demande mondiale, notamment de la Chine. Les actions Alliances, Addoha, Minière de Touissit et SMI ont accusé de pertes respectives de -43,29 %, -32,74 %, -20,20 % et -15,30 %. Pour Alliances, en plus de la conjoncture sectorielle, la valeur a pâti aussi des rumeurs relatives à la cessation de paiement d’une de ses filiales faisant passer son cours boursier de 490 à 277,90 dirhams entre le début et la fin 2014.
La capitalisation boursière a augmenté de 33,34 milliards de dirhams pour atteindre 484,45 milliards de dirhams au terme de l’année passée.
Faibles volumes
En ce qui concerne les échanges, le marché central actions a drainé 27,59 milliards de dirhams. Ce volume est en progression de 4,33 % par rapport à celui de l’année précédente. Cette faible volumétrie constitue une des faiblesses majeures de la place casablancaise qui demeure l’une des places les plus illiquides parmi celles dites émergentes. En clair, la place n’arrive pas à attirer davantage d’investisseurs aussi bien locaux qu’étrangers.
Le trio des valeurs des plus dynamiques est composé d’Attijariwafa bank, Addoha et BMCE Bank avec des volumes respectifs de 5,64 milliards de dirhams, 3,09 milliards de dirhams et 2,44 milliards de dirhams.
Par ailleurs, la Bourse de Casablanca a enregistré en 2014 les radiations de Fertima et SCE et l’arrivée d’un seul nouvel émetteur : le promoteur immobilier Résidences Dar Saada.
Enfin, pour 2015, au delà des radiations programmées de Médiaco et CGI, le marché devrait renouer avec des introductions en Bourse. Le marché parle de plusieurs candidats dont Marsa Maroc, Total Maroc, etc. La création programmée d’un compartiment dédié aux PME pourrait aussi attirer davantage d’entreprises de cette catégorie vers le marché boursier.