Les banques ainsi que les compagnies algériennes d’assurances font face à une crise aiguë de liquidité depuis plusieurs semaines, rapporte, vendredi 30 août, la presse locale en Algérie.
En effet, une affaire de corruption présumée éclabousse 11 groupes industriels considérés comme les mastodontes de l’économie algérienne.
Ces industriels ont vu leurs avoirs bloqués par l’organe national de prévention et de lutte contre la corruption.Et du coup, les établissements bancaires ont décédé de geler leurs crédits pour l’exploitation et l’investissement. Les conséquences ne se sont pas faites attendre, avec la baisse des prêts de liquidités interbancaires et le ralentissement des activités du secteur de l’assurance.
Les sociétés d’assurances sont touchées de plein fouet par cette crise de liquidité, surtout que les groupes incriminés sont redevables de 2000 milliards de centimes de dinars (environ 166 millions de dollars)aux différentes agences d’assurance.
Selon les observateurs, cette situation, qui résulte aussi du non-paiement des dettes et des factures des groupes ciblés par la lutte contre la corruption, risque de plomber encore plus l’économie nationale.
L’Algérie est déjà fragilisée par la chute des cours du pétrole sur le marché mondial.
À noter que depuis le mois de mars 2019, les commissions des prêts au sein des banques ont gelé leurs activités.
Ibrahima Junior Dia