De notre Envoyé spécial à Lomé, Abdoulaye Ba
Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a tenu, ce mercredi 28 mai 2025, la 37e Assemblée Générale Annuelle du groupe à son siège à Lomé, la capitale togolaise. Présidée par Papa Madiaw Ndiaye, le président du conseil d’administration, l’assemblée a validé, entre autres, les comptes de l’exercice 2024, la nomination de nouveaux administrateurs, et une levée de fonds de 250 millions de dollars.
Une réforme statutaire importante a également été adoptée, concernant les offres publiques d’acquisition. Ce, dans un contexte où le groupe bancaire panafricain a dépassé la barre des 2 milliards de dollars de revenus.
Selon les comptes approuvés, le bénéfice attribuable aux actionnaires grimpe à 333 millions de dollars, en hausse de 45 % à taux de change constant. Le bénéfice avant impôt s’établit, pour sa part, à 658 millions de dollars, un bond de 33 % ajusté des effets de change. Le rendement des capitaux propres atteint un niveau record de 32,7 %, tandis que le gain par action progresse de 16 %. Les dépôts des clients s’élèvent à 20,4 milliards de dollars et l’actif total du groupe basé à Lomé atteint désormais 28 milliards de dollars.
Prenant la parole, Jeremy Awori, le directeur général, a salué ces performances comme « le fruit d’une stratégie rigoureuse», tout en soulignant également l’importance de la diversification du groupe présent dans plus de 35 pays africains.
Interrogé sur l’absence de distribution de dividendes cette année, Papa Madiaw Ndiaye a reconnu que cette décision pouvait susciter des déceptions. Il l’a néanmoins justifiée par un impératif stratégique : « Nous avons dû faire un choix responsable entre le respect des engagements liés à notre dette et le versement de dividendes », a-t-il dit.
Dans une logique de renforcement du bilan et de résilience à long terme, le groupe a donc opté pour la première option. « Réduire notre endettement aujourd’hui, c’est poser les bases d’une banque plus solide, capable de générer durablement de la valeur pour ses actionnaires et de maintenir des rendements élevés sur le long terme », a expliqué le Sénégalais.
Depuis sa création en 1985, Ecobank s’impose comme le premier groupe bancaire panafricain du secteur privé, fort d’une expertise ancrée sur le continent. Présent dans 35 pays d’Afrique subsaharienne, ainsi qu’à l’international notamment en France, au Royaume-Uni, aux Émirats Arabes Unis et en Chine, le groupe s’appuie sur plus de 14 000 collaborateurs. Il sert une clientèle de plus de 32 millions de personnes à travers une offre complète couvrant la banque de détail, la banque commerciale, ainsi que les services destinés aux grandes entreprises et à l’investissement.