Le résultat net cumulé des banques a connu, au titre de l’exercice 2021, un rebond de 76,4% après une contraction observée en 2020, renseigne le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni le 14 juillet 2022 à Rabat.
D’après le dispositif de surveillance macroprudentielle et de prévention des risques, le secteur bancaire demeure ainsi solide et résilient au plan de la rentabilité, mais aussi de la liquidité et de la solvabilité. Précisant que le ratio de liquidité à court terme s’établit à des niveaux confortables.
« Au plan de la capitalisation, les ratios de solvabilité et de fonds propres de première catégorie se situent, à fin 2021, à 15,8% et 12%, sur base sociale, pour des minimas réglementaires de 12% et 9%. Sur base consolidée, ces ratios ressortent respectivement à 13,9% et à 11,2%. L’exercice de macro stress test de solvabilité réalisé par Bank Al-Maghrib en juin 2022 montre une résilience du secteur bancaire face à des scénarii simulant la dégradation des conditions macroéconomiques », indique un communiqué de l’instance.
8,7% de créances en souffrance en avril 2022
Selon le CCSRS, le crédit bancaire destiné au secteur non financier a également progressé à un rythme modéré, malgré une conjoncture jugée difficile. La hausse des créances en souffrance a poursuivi son atténuation au cours des quatre premiers mois de l’année 2022, et le taux de sinistralité s’est stabilisé à fin avril 2022 à 11,2% au titre des crédits aux entreprises non financières et à 9,8% au titre des crédits aux ménages.
Il en résulte un taux des créances en souffrance du secteur bancaire de 8,7%, indique le CCSRS, et le taux de couverture de ces créances par les provisions s’est maintenu autour de 68%.