Par Marem Kanté, Plume Citoyenne.
Les champions nationaux sont la clé de voûte de toute souveraineté : les porte-drapeau de l’Histoire, de l’Identité culturelle, économique et sociale. Hommes et femmes, ils sont partout identifiables dans tous les corps civils et privés de la société.
Certains sont des généraux, capitaines, colonels, avocats, magistrats, juges, officiers, juristes qui assurent notre sécurité et veillent à l’application et au respect du principe régalien.
D’autres sont des guides et gardiens de la Foi, vivificateurs du Rappel des croyants à la Parole Divine.
D’autres des médecins, infirmiers et chirurgiens, etc., des soldats de la science qui veillent à la préservation de notre santé et de bien-être.
D’autres, des investisseurs, banquiers, fiscalistes, scientifiques, artistes, brillants écoliers et étudiants, stars sportives…qui portent sur leurs épaules le développement économique et social, la créativité et le génie de la Nation.
Et d’autres encore sont des ministres, présidents de la République, députés, ambassadeurs et consuls qui servent le Drapeau National et le Peuple à travers les voix et missions qui leur sont confiées.
Ainsi, tout Citoyen doit se reconnaître en eux. Car avec eux, nous formons un seul Peuple – une seule Nation, donc un Destin Commun. D’où l’intérêt de préserver ce qui nous appartient à tous, c’est-à-dire notre Souveraineté. Que restera-t-il à notre Nation si nos champions venaient à tomber sous le coups de calculs d’intérêts obscurs et prédateurs non élucidés aux yeux du Peuple ?
Tant que l’on joue toujours avec la dignité et l’espoir des concitoyens, nous mettrons toujours en gage leur destin entre les mains des fossoyeurs et prédateurs qui n’ont aucun objectif que celui de gérer l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt commun.
Aujourd’hui, quand on parle de “MICROSOFT – GOOGLE – GENERAL MOTORS – FORD – EXIM BANK – APPLE – IBM – WALLMART – LEAR… ”, on pense immédiatement à l’identité américaine. Quand on dit “MICHELIN – RENAULT – ORANGE – BOUYGUES – AIRBUS TOTAL – AREVA“, on fait référence à des marques qui participent à l’essor économique et social de la République française. Que ces entreprises arrivent à se déployer à l’étranger, c’est parce que avant tout, elles sont portées et encouragées par un protectionnisme et nationalisme forts dans leurs propres pays.
Au Sénégal, quand on dit : BHS – BNDE – TALIX – ITOC – SEDIMA – GFM – KIRENE – SENICO – SENECARTOURS – WARI – CASAMANÇAISE – SAGAM – FOCUS-TRANSAIR-EDK-LABELTV -EMG-AIRSENEGAL-NMA-CCBM – ETS BOCAR SAMBA DIEYE – ETS MOUSTAPHA TALL, etc., on voit également des champions nationaux qui, comme tant d’autres, portent sur leurs épaules l’espoir, la dignité et l’avenir de millions de sénégalais, hommes et femmes, qui assurent la sécurité et l’éducation de leurs familles tout en participant au développement économique de leur Nation.
Imaginons qu’un jour, l’expertise et le savoir-faire de ces champions, hommes et femmes, soient relégués au second plan à la place d’autres intérêts assis pour le compte de firmes multinationales puissantes? Que deviendront alors tous ces milliers de concitoyens sénégalais qui portent l’Emergence de notre pays? Et la sauvegarde de notre indépendance économique dans tout ça???
Imaginons que le savoir-faire, la compétence de nos scientifiques mais également la voix de nos institutions soient moins considérées sur la scène internationale? Quelle sera la valeur de notre souveraineté?
En tant que membre à part entière du Peuple sénégalais, Plume de Citoyenne s’est offusquée de la situation actuelle que vit l’un de nos porte-drapeau, la société Wari, l’un des pionniers pour ne pas dire le précurseur dans son domaine, à l’instar de Money Express, à avoir propulsé le transfert d’argent via le mobile au Sénégal.
Wari s’est vu mettre les bâtons dans les roues au moment où des fossoyeurs ont remarqué le déploiement de ses ailes dans le territoire national et sous régional, hissant le drapeau sénégalais sur la scéne internationale.
Quand la réussite dérange
Pour qui connaît cette société, Wari est un fournisseur de services financiers digitaux (SFD) créé en 2008 par des “concitoyens” sénégalais. Ce groupe fut le leader dans l’offre des solutions par mobile et web au Sénégal et à travers le monde. Durant une décennie, WARI a réussi à faire hisser haut le Drapeau National sénégalais dans plus 60 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, en signant des conventions et partenariats avec plus de 150 banques dont une dizaine de banques centrales.
En faisant bénéficier à près de 200 millions d’usagers de sa plateforme digitale, Wari a su innover au plus haut point dans la facilitation des affaires courantes de la vie des usagers, telles que envoyer et recevoir de l’argent, payer des factures et régler des dépenses et frais (scolarités, salaires, assurances, abonnements etc.).
C’est dire toute la fierté que tout citoyen sénégalais doit ressentir quand nos champions nationaux, hommes et femmes, de n’importe quel corps civils ou privés, portent haut le drapeau national et participent à l’effort de développement du pays.
Combien d’emplois directs ont été créés par Wari ? On pourrait dire plus de 25.000 emplois directs avec un effet multiplicateur par 3 voire 5 pour qui connaît la solidarité légendaire dans le cercle social et familial du peuple sénégalais.
Soutenir et protéger nos champions nationaux, une question de sauvegarde de l’économie et de l’emploi
Aujourd’hui, Wari vit une situation conflictuelle avec ses ex-associés. Mais qui connaît la marche d’une entreprise sait qu’il y’a toujours des cas où les clauses des contrats ne sont pas respectées et l’on assiste parfois à des délits d’initié et autres fraudes. Ce qui, à la longue, entraine la faillite ou la dissolution des parties.
Je serais aux côtés du Président de la République, je lui aurais conseillé de mettre en place une cellule de veille permanente pour aider, guider, orienter et assister nos champions nationaux privés et civiques ainsi que nos institutions publiques afin que le drapeau national continue à flotter à travers leurs mains car ils sont les vecteurs de notre développement et les ambassadeurs de notre souveraineté. Et, en collaboration avec les conseillers juridiques de ces entreprises, veiller à ce que les obligations soient respectées pour la sauvegarde de la dynamique de l’économie car si on laisse faire, c’est la préservation des emplois qui va en pâtir avec des effets et impacts collatéraux.week-end w
Dans cette affaire Wari, il est du devoir régalien des autorités publiques de saisir ce dossier et de trouver une solution rapide entre les protagonistes afin que le destin de milliers de sénégalais lié à l’aventure Wari continue à faire son bout de chemin et qu’elle n’hypothèque pas leur avenir et ne freine les statistiques de l’emploi.
Il est vrai qu’aujourd’hui nous avons sur le marché d’autres sociétés de transfert d’argent, mais elles ne porteront jamais la paternité de notre émergence économique et sociale ! Il faut toujours penser à préserver et à protéger la place des champions nationaux dans une dynamique saine et transparente.
Nous avons un devoir d’instaurer un protectionnisme fort et de promouvoir l’entrepreneuriat et le nationalisme. C’est ainsi que cela se passe ailleurs !!!
Car un pays sans champions nationaux est un far west où la voix du plus fort dicte son bon vouloir en utilisant tous les rouages possibles pour rafler le monopole du marché.
Seul on peut aller vite mais ensemble on va plus loin. LE TEMPS DES ALLIANCES A SONNER
Un entrepreneur solidaire, quand il est touché par une tempête, est généralement mis à genoux. Il est comme un arbre déraciné qui emporte avec lui toutes les branches et feuilles accrochées à lui. Il faut que nos champions se serrent les coudes pour être encore plus forts et compétitifs sur le marché. Le sentiment paternaliste du patrimoine constitue également un frein à l’essor de l’entreprise. Nos champions doivent accepter de jouer le jeu des alliances nationales et sous régionales en ouvrant leur capital à d’autres investisseurs pour qu’ensemble ils puissent relever les défis du Capitalisme.
Il faut une synergie forte doublée d’un nationalisme conscient pour jouer la symphonie de l’Emergence.
Dérouler le tapis rouge à nos champions nationaux est un acte citoyen qui participe à l’essor et au développement d’une nation. Pour cela, nos champions doivent savoir retourner l’ascenseur en s’assurant de leur devoir de responsabilité vis à vis des associés, de la société et de l’Etat.
Tous les sénégalais doivent également comprendre que le protectionnisme est un acte citoyen. Les vrais enjeux du développement passent inéluctablement par la promotion et la consommation de nos propres produits locaux. Nous avons le devoir de nous soutenir entre nous, d’être fiers des réussites et succès des uns et des autres. Nous avons le devoir d’ancrer le nationalisme en nous afin que le Sénégal puisse s’offrir toutes les possibilités et atouts dont le pays dispose pour l’Emergence tant souhaitée par notre Président de la République, Son Excellence Macky Sall.
Personne d’autre ne le fera à notre place.
Comme tant d’autres entrepreneurs, Wari est une belle initiative applaudie par tous les sénégalais et qui a inspiré à d’autres de s’implanter dans son domaine. Il n’est pas trop tard pour redresser la barre. À nous donc d’Agir!
One love. ____________
Plume de Citoyenne MaremKANTE
Lundi 20 septembre 2021
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2 commentaires
L’identité sénégalaise est morte. Elle a été remplacée en 1960 par l’identité Républicaine Sénégalaise Laïque puis, en l’an 2000, par l’identité Républicaine Panafricaniste Laïque puis elle sera remplacée dans quelques décennies par l’identité Républicaine Mondialiste Laïque sur décision de toutes les personnes physiques ou morales qui sont puissantes ou influentes au Sénégal.
Il est facile de prouver que le peuple sénégalais n’est pas souverain au Sénégal. Exemple : les maîtres du monde veulent que Khalifa Sall devienne le prochain président du Sénégal, qu’il légalise l’homosexualité et la Gay Pride et le mariage homosexuel et ils veulent que son successeur soit Modou Diagne Fada.
Depuis 1960, plus de 5 millions de Sénégalais se sont expatriés selon les chiffres officiels.
Tous les expatriés pensent que leur pays à un instant donné est le pays qui les traite le mieux à cet instant.
Chère concitoyenne Marem Kanté je souscris à 100% à vos propos. WARI le précurseur de la Fintech sénégalaise devait être protégée mais elle ne l’a pas été. Ces autorités incompétentes l’ont laissé s’engluer dans de sérieuses difficultés après l’échec du RACHAT de TIGO! Un vrai scandale! et pourtant on nous avait bien vendu ce deal début 2017 avec tous ces média hypocrites. Kabirou le patron de WARI a peut-être été naïf croyant que l’affaire était bouclée mais il manquait le FAMEUX décret présidentiel! Pourquoi don toute cette effervescence médiatique? Je suis dégoûté que cette affaire aboutisse au trio NIEL SOW et machin Saga Africa HOLDING machin…malheureusement au Sénégal nous n’aimons pas nos champions!