Le président du Liberia, George Weah, voisin de la Guinée, a fait remarquer que c’est la modification des constitutions par les Chefs d’Etat qui explique la fréquence des coups d’Etat militaires en Afrique.
S’exprimant lors du sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) tenu mercredi 9 septembre, sur les cas de la Guinée et du Mali, George Weah a demandé à ses homologues de s’interroger sur les causes profondes des putschs dans la region, notamment à la lumière du coup d’Etat survenu à Conakry le dimanche 5 septembre dernier dans les premières heures de la matinée.
Loin de soutenir l’intrusion des militaires dans la scène politique, Weah s’est interrogé, à l’instar de Mohamed Bazoum du Niger et de Umaro Sissoco Embaló de la Guinée Bissau, sur la résurgence d’une part des coups d’Etat constitutionnels et d’autre part des coups d’Etat militaires.
«Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums», s’est interrogé le président libérien lors du sommet ?
Aux yeux de Weah, «la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées ». Une proposition qui a sans doute fait froncer des sourcils.
Rodrigue Fenelon Massala