L’hon. Khadija Mohamed Diriye, Ministre des Affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes de la République fédérale de la Somalie avec les représentants de l’ARC et l’UA après la signature du Traité au siège de la UA, à Addis-Abeba (Éthiopie).
Johannesburg, les 26 et 27 avril 2021 – Le gouvernement de la République fédérale de la Somalie a signé l’Accord portant création de l’Institution de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et un protocole d’accord avec l’ARC en vue de travailler ensemble pour aider le pays à mieux se préparer, planifier et répondre à d’éventuels événements météorologiques extrêmes et catastrophes naturelles. Le Traité de l’ARC et le protocole d’accord ont été signés à Addis-Abeba, en Éthiopie, par la ministre des Affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes du pays, l’honorable Khadija Mohamed Diriye.
La vulnérabilité de la Somalie aux risques de sécheresse et d’inondation menace encore davantage l’économie nationale, ce qui nécessite la mise en place de stratégies préventives de réduction des risques de catastrophe pour améliorer l’alerte précoce et la préparation aux dangers multiples et des efforts de coordination nationale des interventions en cas de catastrophe. Dans ce contexte, le Ministère des Affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes a pris contact avec l’ARC en septembre 2018 pour explorer les moyens de diversification des approches existantes de gestion des risques de catastrophe, à travers notamment un mécanisme d’assurance souveraine et paramétrique.
Dans sa déclaration officielle, Mme Khadija Mohamed Diriye, Ministre des Affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes de la République fédérale de Somalie, a déclaré que «le profil de risque de la Somalie est dominé par les sécheresses, les inondations, les cyclones tropicaux, le criquet pèlerin, les maladies (épidémies et pandémies) et le terrorisme qui compromettent les moyens d’existence des populations, détruisent l’infrastructure, détournent les ressources de leur usage escompté, interrompent les activités économiques et retardent le développement ».
On reconnaît de plus en plus que les dangers sont interconnectés. « Les effets des risques naturels ne se produisent pas de manière isolée. C’est effectivement la reconnaissance de ce lien de cause à effet à l’échelle nationale qui a encouragé le gouvernement de Somalie à réaliser un changement de paradigme en passant de la gestion des crises à la gestion des risques. Cette approche nous permettra d’utiliser nos ressources limitées de manière plus efficace et opportune pour aider les populations vulnérables en cas de catastrophe. Nous sommes donc fiers de signer l’Accord portant création de l’Institution de l’ARC, en tant que 35eme membre au sein de l’Institution, ainsi que le protocole d’accord, avec un engagement fort de notre part à prendre les mesures nécessaires garantissant que la collaboration mène au renforcement de nos capacités nationales en matière d’interventions contre les effets préjudiciables des catastrophes naturelles », a-t-elle conclu.
La signature du protocole d’accord établira les termes et conditions et servira de cadre permettant de faciliter la coopération entre l’ARC et le gouvernement de la République fédérale de la Somalie pour faire face à l’impact des événements météorologiques extrêmes, en fournissant, entre autres, un soutien à la formation du personnel de l’Etat et en préparant la Somalie à une éventuelle adhésion aux groupes de mutualisation et de gestion des risques (de sécheresse/ d’inondation/ de cyclones tropicaux) au sein de l’ARC à l’avenir.
Pour sa part, le Sous-secrétaire général des Nations Unies et Directeur général du Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), Ibrahima Cheikh Diong, a félicité le gouvernement fédéral de la Somalie d’avoir signé le Traité et le protocole d’accord avec l’ARC en ces termes : «Alors que la nature et l’intensité des catastrophes naturelles évoluent dans la région, nous soutenons que le continent sera mieux protégé grâce à une approche de mutualisation des risques regroupant les pays et en tirant parti de partenariats intelligents. Aujourd’hui, le Groupe ARC accueille fièrement la République fédérale de la Somalie en tant que 35eme État membre. En signant le Traité de l’ARC et en signant au même moment le protocole d’accord, le gouvernement (de Somalie) a manifesté un engagement clair à renforcer les capacités du pays en matière de réduction des risques de catastrophe et, ce faisant, rejoint un nombre croissant d’États membres de l’Union africaine qui ont accès à nos outils pour créer des plans d’urgence coordonnés avant qu’une catastrophe ne se produise ». « Nous souhaitons, a-t-il ajouté, en particulier exprimer notre volonté de travailler avec les autorités (somaliennes) pour dresser un profil précis de leurs risques de catastrophes naturelles et concevoir des plans d’intervention quantifiés pour mieux protéger la vie et les moyens de subsistance des populations vulnérables en cas de danger ».