À peine 6 jours après la levée de son immunité parlementaire, le président du parti des patriotes (Pastef), Ousmane Sonko, a finalement décidé de répondre à la convocation de la justice sénégalaise. Le parlementaire va se rendre au bureau du juge du 8e cabinet pour réponde à cette affaire de viol sur une jeune fille de 20 ans répondant au nom de Adji Raby Sarr, masseuse au salon Sweet Beauty Spa, sis à Dakar.
En début de matinée vers 10 heures ce mercredi, le leader de Pastef est sorti de son domicile pour prendre sa voiture pour répondre à la convocation. Mais le candidat malheureux à l’élection présidentielle 2019 ne fera pas cavalier seul, car une foule immense a décidé de l’accompagner jusqu’au Tribunal de Dakar. Une situation qui a créé une atmosphère très tendue entre les forces de l’ordre et les partisans d’Ousmane Sonko, déterminés à lui apporter leur soutien.
La police sénégalaise avait déjà pris toutes les dispositions nécessaires en plaçant dans toutes les grandes artères de Dakar, des « véhicules blindés » pour éviter des manifestations et des émeutes. Ces mesures draconiennes n’ont pourtant pas empêché de noter des échauffourées entre les forces de l’ordre et les « sonkistes ».
Selon les dernières informations, le député a été embarqué par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Le leader est en train d’être conduit à la section de recherche de la brigade de Colobane (Dakar), où il sera placé en garde à vue.
En plus du viol, l’opposant est maintenant accusé de troubles à l’ordre public, manifestation non autorisée, incitation à la violence, entre autres.