Nommée à la tête de Tunisair, le 4 janvier 2021, Olfa Hamadi, 32 ans, impose sa griffe en nommant un comité international de conseil (advisory board) en charge de prodiguer de l’expertise à la compagnie aérienne.
Les membres de ce comité annoncé le 22 janvier dernier sont:
▪️ Général Mohamed Nejib Jelassi, ancien chef d’état major de l’armée de l’air Tunisienne
▪️ Adel Trabelsi, expert en finance islamique. Ancien expert en gestion de patrimoine et en investissement au sein de Dallah Al Barakah Holding.
▪️ Sami Zitouni, ancien directeur général de Nouvelair.
▪️ Don Carty, ancien PDG de AMR Corporation, l’entreprise mère de American Airlines (flotte composée de plus de 900 appareils).
▪️ Heather Peterson, ancien Vice President des opérations internationales et relations gouvernementales de Boeing.
▪️ Leila Ben Hassen, ancienne directrice de l’office national du tourisme pour le Royaume Uni et l’Irlande, CEO de Blue Jay Communication et experte en économie bleue.
▪️ Luc Bruneau, CFA – auditeur, professeur à HEC Montréal et ancien directeur financier de grands groupes en Algérie.
▪️ Mitchell Weisberg, ancien membre de l’équipe Kaplan Norton. Expert en stratégie des Fortune 500 compagnies.
▪️ Stuart Oran, ancien directeur des opérations internationales de United Airlines (flotte composée de 815 appareils).
Ce comité stratégique de conseillers indépendants, formé de leaders de l’industrie aéronautique nationale et mondiale aura pour mission de conseiller la PDG dans son objectif d’implémenter le plan de relance de TUNISAIR.
Trés anglo-saxonne dans sa manière de gérer, Olfa Hamadi a en outre lancé il y a quelques jours le » Center for Strategic Studies on Tunisia (CSST) pour jeter les bases d’une alliance durable entre la Tunisie et les Etats-Unis.
En moins d’un mois de présidence de Tunisair, cette jeune femme politiquement indépendante mais supportrice de la révolution de 2011 crée la sensation dans un pays arabe moderne mais encore conservateur. Mais, plus que ses convictions politiques, c’est sur le sauvetage d’une compagnie aux 8 000 employés et 27 aéronefs que Olfa Hamadi est attendue. Titulaire d’une maîtrise en génie industriel de l’Ecole centrale de Lille, d’une deuxième maîtrise en gestion de grands projets de l’Université de Boston aux Etats-Unis ainsi que d’un diplôme supérieur en droit de l’université de droit de Texas School of Law, la nouvelle PDG devra mener plusieurs batailles pour dessiner un plan de vol cohérent. Saura-t-elle redresser la barre d’une compagnie qui a enregistré l’érosion de 70% de son trafic ?