Les difficultés économiques de la sous-région s’aggravent du fait de la pandémie du Covid-19 déplore la Banque centrale au terme de la deuxième session du Comité de politique monétaire.
Tous les voyants ne sont certes pas au rouge. Mais la plupart des indicateurs économiques dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) le sont déjà a constaté le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au terme de la deuxième session annuelle le 24 Juin 2020 à Yaoundé.
Analysant la situation en Afrique centrale, il ressort qu’à court et moyen termes, la zone CEMAC est affectée par la crise sanitaire et la baisse des cours des principaux produits d’exportation. «
« Au premier semestre 2020, la relance des activités productives a été ralentie dans la sous-région par la perturbation des circuits d’approvisionnement des produits importés ainsi que par les mesures restrictives adoptées par les différents gouvernements pour contenir les effets de la pandémie. Bien qu’il soit pour l’instant prématuré d’appréhender complètement l’impact de la COVID-19 sur les économies nationales, il est d’ores et déjà anticipé au cours de ce premier semestre une baisse de la production ainsi qu’une dégradation des finances publiques et des comptes extérieurs », a indiqué la Banque centrale.
Pour l’ensemble de l’année, les perspectives de développement seront tributaires du cours moyen du baril du pétrole brut et de la durée et de la réponse internationale à la crise sanitaire.
Selon le scénario central, il est prévu une récession économique de 5,9 %, une légère remontée inflationniste à 2,5 % c’est-à-dire en deçà de la norme communautaire qui est de 3%, une dégradation du solde budgétaire, base engagements à -6,2 % du PIB (Produit intérieur brut), un creusement significatif du déficit du compte courant à 7,3% du PIB et un taux de couverture de la monnaie qui revendrait à 55 %.
Tenant compte de l’évolution de la situation sanitaire dont l’impact est significatif sur les activités économiques, le CPM a décidé de maintenir inchangés le Taux d’Intérêts des Appels d’Offres (TIAO) à 3,25 %, le Taux de la facilité de prêt marginal à 5,00 %, le Taux de la facilité de dépôt à 0,00 % et les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % sur les exigibilités à vue et 4,5 % sur les exigibilités à terme.