Le 26 septembre, le tribunal de commerce du Royaume-Uni a approuvé la demande du gouvernement nigérian d’ un «sursis à exécution» qui empêcherait le plaignant, Process and Industrial Developments Limited (P&ID), une petite entreprise enregistrée aux îles Vierges britanniques fondée par deux partenaires commerciaux irlandais, de faire appliquer le jugement antérieur du tribunal d’arbitrage du Royaume-Uni alors que l’affaire était entendue en appel.
Un mois plutôt, l’instance londonienne avait lourdement condamné Abuja à verser l’équivalent de 9,6 milliards de dollars , soit le cinquième de ses réserves de change , à P & ID en raison, arguait le plaignant, du défaut de l’Etat nigérian dans la livraison de gaz dans le cadre d’un contrat public-privé conclu en 2010.
Ce sursis fêté comme une victoire par Abuja n’en semble pas un à voir le commentaire de P & ID, se félicitant de la décision obligeant le Nigeria à lui verser 200 millions de dollars sous 60 jours pour suspendre l’exécution d’un jugement qui menaçait la saisie de ses actifs.