Après plus de 7 mois de gestation, le premier gouvernement du président Félix Tshisekedi a été annoncé lundi 26 août 2019. Constitué par une coalition de partis politiques, notamment le Front commun pour le Congo (FCC), plate-forme pro-Kabila et le Cap pour le changement (Cach), l’attelage conduit par le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, comprend 66 ministres. Parmi ces personnalités, 42 sont issues des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme pro-kabila , soit un pourcentage de 64% . Et du côté du cap pour le changement (Cach) du président Félix Tshisekedi , ils sont au nombre de 23, soit 35% du nombre total.
La première remarque est que le nouveau gouvernement est constitué majoritairement par les pros kabila, issus de la majorité au Parlement congolais. Dans ce nouvel attelage gouvernemental, on peut noter la présence de certains hommes de confiance du président Kabila en l’occurrence Azarias Ruberwa Manywa.
Ce dernier hérite du ministère de la décentralisation et des affaires coutumières. Quant à Thomas Luhaka il s’est vu confié le ministère de l’enseignement supérieur. Autre proche de Kabila, Célestin Tunda, qui occupe le portefeuille souveraineté de ministre de la Justice.
Pour l’actuel homme fort de Kinshasa, trois de ses proches collaborateurs sont promus aux postes stratégiques du ministre des Hydrocarbures, de l’Intérieur et du Budget. Il s’agit respectivement de Rubens Mikindo, de Gilbert kankonde et de jean Baudouin Mayo.
L’autre grand constat est que le nombre de femmes dans ce gouvernement se chiffre à 11, soit un pourcentage de 17%. À noter également que le ministère des Finances, très stratégique revient à José Sele Yalaghuli. Le nouvel argentier de l’Etat est considéré comme étant très proche de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo.
Maintenant que le nouveau gouvernement est constitué, la RDC fera face à 3 grands défis majeurs de son économie à savoir, la diversification économique, la croissance et la révision du code minier.
La RDC dont l’économie est fortement tributaire des ressources minérales est souvent victimes de l’effondrement des cours mondiaux de matières premières. Concernant la croissance, le pays a enregistré une baisse de 0,9% (4,9 % en 2019 contre 5, 8 % en 2018).
Pour son code minier, Kinshasa a l’obligation de le réviser car jusqu’à présent les parties prenantes n’arrivent toujours pas à tirer profit de ses ressources minières constituées principalement de plomb, zinc, cadmium, diamant, or, étain, tungstène et de manganèse.