Le Gabon a mis fin, vendredi 16 février 2018, au contrat le liant à Veolia-SEEG. L’entreprise est réquisitionnée temporairement pour asssurer la continuité de service.
Les raisons avancées sont entre autres, «la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers, les efforts financiers de l’Etat non suivis des effets escomptés et les plaintes récurrentes des populations», indique un communiqué du ministère de l’Eau et de l’Énergie.
Au delà de ce motif, c’est surtout l’echec des négociations pour la prorogation du contrat de concession de cinq ans qui est la cause directe de la rupture entre les deux parties.
Réagissant à une décision qu’elle qualifie de brutale, la SEEG déplore l’usage des forces de l’ordre pour sa réquisition. Concessionnaire de l’eau et de l’énergie depuis vingt ans, la filiale de Veolia dit avoir investi 366 milliards de FCFA sur la période aux fins d’améliorer et d’étendre le réseau. «Le taux de desserte du Gabon en eau est de 92,2% contre 89% pour l’électricité, ce qui en fait l’un des pays les plus desservis de l’Afrique subsaharienne», indique l’entreprise.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), société privatisée depuis 1997, détenue à 51 % par le groupe français Veolia Eau, détient le monopole de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon.