« Tout ce travail, je l’ai accompli pour l’amour de mon pays et dans le respect des valeurs qui m’animent : la rigueur, la transparence, l’intégrité et le souci de servir les intérêts de l’ensemble de mes compatriotes », a-t-il déclaré aux médias. « (…) Accomplir mes responsabilités conformément à mes valeurs n’a pas été tâche facile en raison du faible soutien qui m’a été accordé », a poursuivi le désormais ex-ministre, dont la décision a été notifiée au président Hery Rajoanarmampianina, vendredi 14 juillet.
Par ailleurs, M. Rakotoarimanana fait cas de « divergences de points de vue sur certains dossiers », et dans les procédures : « il n’est pas dans mes habitudes d’abandonner en cours de route, mais aujourd’hui il apparaît que les conditions ne sont plus réunies pour me permettre de poursuivre les réformes envisagées ». Et de regretter un manque de soutien dans sa démarche de « servir l’intérêt de tous les Malgaches ».
A croire la presse locale, le ministre, « réputé pour son attachement à l’orthodoxie financière », fait les frais de sa rigueur et de son intransigeance face aux dépenses qu’il a souvent estimées « exagérées ou excessives, par rapport aux moyens dont dispose l’Etat ».
Il aura été l’un des principaux artisans de l’approbation d’un décaissement de 86 millions de dollars par le FMI, au titre de la 2e tranche de la facilité élargie de crédit en
faveur de la grande Ile. La Banque mondiale venait également d’approuver le financement de 1,3 milliard de dollars d’un nouveau cadre de partenariat avec le pays.
Il vise notamment à favoriser une croissance inclusive, et à mobiliser d’importants investissements privés pour le développement d’une économie qui a progressé de 4 % en 2016, et qui devrait atteindre 4,5 % cette année.