L’agence de notation financière, Moody’s a décidé d’abaisser la notation du crédit souverain de l’Afrique du Sud. Cette dégradation de la note de Moody’s suscite beaucoup de pessimisme au niveau de l’ANC (Congres national africain), le parti au pouvoir qui a montré son inquiétude par rapport à la notation.
L’ANC, dans une déclaration publiée samedi 10 juin, a appelé le gouvernement, le secteur privé et les syndicats à faire de cette dégradation un catalyseur pour lancer d’urgence la réforme économique du pays et stimuler la confiance dans l’économie.
« En particulier, nous appelons les partenaires sociaux à travailler ensemble pour étendre les investissements du secteur privé dans l’économie locale, continuer à maintenir l’environnement stable des relations de travail, rester concentrés sur le programme d’assainissement budgétaire du gouvernement et renforcer la gouvernance dans les entreprises publiques et les institutions publiques en général », a soutenu le parti.
Cet appel de l’ANC intervient au lendemain de la dégradation de la note de crédit de l’Afrique du Sud qui est passée de Baa2 à Baa3, un niveau juste au-dessus de la catégorie spéculative, avec une perspective négative.
Moody’s explique cette dégradation par l’affaiblissement perçu des institutions sud-africaine, la lenteur de la croissance économique, la lenteur de la mise en œuvre des réformes structurelles et l’incertitude politique.
Pendant ce temps, le ministère sud-africain des Finances a averti que la baisse de la note de Moody’s avec une perspective négative « indique que le risque de nouveaux dégradations est toujours là ».