Le service des douanes du port d’Alger ont déjoué au troisième trimestre 2014 une tentative de transfert illégale de devises d’un montant de 20 millions de dollars. C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui 26 janvier, le directeur régional des douanes du port d’Alger, Aïssa Boudergui. Selon lui, ses services ont réussi à déjouer le transfert illégal de 6 millions de dollars par les banques dont 15 opérateurs sont impliqués.
Le modus operandi des trafiquants semble bien huilé. « La fraude consistait à faire parvenir d’Asie et d’Europe 72 conteneurs remplis de gravats et déchets divers dans l’espoir de transférer des devises après de fausses déclarations d’importation », explique-t-il.
Des fuites importantes
Les services des douanes du port d’Alger, indique-t-il, font ainsi état de 26 dossiers de transfert illégal de devises en 2013 et de 45 dossiers en 2014, en cours de traitement. Les chiffres ne concernent qu’un seul port du pays. Les pertes pour l’économie nationale, victime de l’import-import, sont nettement plus importantes. Selon un rapport du cabinet américain Global Financial Integrity (GFI) intitulé «Flux financiers illicites issus des pays en développement», rendu public récemment, l’Algérie a perdu en 10 ans à peine 16 milliards de dollars, transférés illégalement vers l’étranger. Soit une moyenne de 1,575 milliard de dollars de fuite de capitaux par an ! Ce qui a valu à l’Algérie la 46e place sur les 151 pays concernés par le rapport. Selon le Global Financial Integrity, les fuites de capitaux ont augmenté crescendo depuis le début des années 2000. De 490 millions de dollars en 2003,ils connu un pic de 3,378 milliards de dollars en 2008.
Sources: Le Petit Journal