En Egypte, l’Etat consacre plus de 30% de son budget aux subventions sur les hydrocarbures et les produits alimentaires.
Depuis le 1er juillet, le prix des cigarettes importées a été augmenté de 50%, tandis que celui des cigarettes produites localement est en hausse de 1,75 à 2,75 livres égyptiennes (de 0,18 à 0,28 euro). Les taxes sur la bière ont été augmentées de 200% et celles sur le vin de 150%. « Que nous le voulions ou non, ces décisions devaient être prises, maintenant ou plus tard », a déclaré le président égyptien, cité par la presse locale. « Il vaut mieux affronter la situation plutôt que de laisser le pays couler », a-t-il ajouté.
Alors que des craintes se font jour sur une possible augmentation de nombreux biens de consommation en réaction à la hausse des prix du carburant, M. Sissi a reconnu qu’il n’existait pas pour le moment de mécanisme de contrôle des prix, promettant toutefois, selon Mena, qu’ils seraient mis en place sous six mois.
Le gouvernement a également approuvé une augmentation des impôts et annoncé que le prix de l’électricité augmenterait graduellement sur cinq ans.
Alors que près de 40% de la population –quelque 34 millions de personnes– vit en-dessous ou tout juste au-dessus du seuil de pauvreté, selon le gouvernement, l’économie égyptienne surnage actuellement grâce aux aides du Golfe.